• Episodes : 3 de 26 mn, 1 saison
    Série créée par Jimmy Halfon, Tristan Séguéla
    Avec Regis Royer, Georges Ser, Anatole Thibault, Christelle Tual, Thierry Costa, Heike Brunner, Yves Jacquelin, Luis Jaime-Cortez, Philippe Barrier, Maria Luisa Costa, Sophie Millan
    Prochaine diffusion : Canal + - 23/08/2007 à 22h50

    RESUME:
    Deux journalistes mènent une enquête initiée par un certain Alain Delaunay, aujourd'hui 75 ans. Ce dernier a amassé depuis les années vingt une somme faramineuse de données, de photos et de films en tout genre sur la vie d'un homme, Pierre Delaunay... qui n'est autre que son père, mystérieusement disparu en 1942. Phénomène défiant la science : Pierre Delaunay ne change absolument pas physiquement et semble avoir éternellement 41 ans. En 2006, Alain se retrouve dans la position à la fois loufoque et inconfortable d'être.... plus vieux que son père ! Avec l'aide d'Alain, les journalistes retracent l'historique des pérégrinations de Pierre. Les scientifiques interrogés avancent des thèses probantes sur le renouvellement des cellules... Le dossier de Pierre s'avère connu des Renseignements généraux et est classé top secret...

    J'ai regardé ce soir sur canal + ce documentaire. C'était époustouflant et la chute n'en est que plus dur. Je vous conseille de voir la rediffusion si cela vous est possible.


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  • Catastrophe - Samuel Beckett par Eric_M

    L'Atelier Théâtre de l'IUFM Stephen Liégeard vient de jouer à Nice 5 textes et courtes pièces de Samuel Beckett.
    En 1982, Beckett écrit Catastrophe, pièce dédiée à Vaclav Havel, traitant à la fois du théâtre contemporain et de la mise en scène politique dans les régimes totalitaires.
    La voici dans une mise en scène de Paul Laurent avec Eric Maïolino dans le rôle du Metteur en scène, Michèle en Assistante excédée, Gilles en Protagoniste ridiculisé et Loïc qui joue l'éclairagiste Luc en off.
    Un salut au reste de la troupe et à Sylvie qui a animé l'atelier cette année. Merci pour la vidéo ;)


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  • L'image “http://www2.ac-toulouse.fr/lyc-bellevue-toulouse/calendriers/saisons/calendriers-images/colchiques1.jpg” ne peut être affichée car elle contient des erreurs.

    Le pré est vénéneux mais joli en automne
    Les vaches y paissant
    Lentement s'empoisonnent
    Le colchique couleur de cerne et de lilas
    Y fleurit. Tes yeux sont comme cette fleur-là :
    Violâtres comme leur cerne et comme cet automne
    Et ma vie pour tes yeux lentement s'empoisonne.
    Les enfants de l'école viennent avec fracas
    Vêtus de hoquetons et jouant de l'harmonica
    Ils cueillent les colchiques qui sont comme des mères
    Filles de leurs filles et sont couleur de tes paupières
    Qui battent comme les fleurs battent au vent dément
    Le gardien du troupeau chante tout doucement
    Tandis que lentes et meuglant les vaches abandonnent
    Pour toujours ce grand pré mal fleuri par l'automne.

    Guillaume Appolinaire

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  • I
        Il était une fois un cordonnier qui, par suite de malheurs, était devenu si pauvre, qu'il ne lui restait plus de cuir que pour une seule paire de souliers. Le soir il le tailla afin de faire les souliers le lendemain matin ; puis, comme il avait une bonne conscience, il se coucha tranquillement, fit sa prière et s'endormit. Le lendemain, à son lever, il allait se mettre au travail, quand il trouva la paire de souliers toute faite sur sa table. Grande fut sa surprise; il ne savait ce que cela voulait dire. Il prit les souliers et les considéra de tous côtés; ils étaient si bien faits qu'ils n'y avait pas un seul point de manqué; c'était un vrai chef-d'œuvre.
        Il entra dans la boutique un chaland, auquel ces souliers plurent tant qu'il les paya plus cher que de coutume, et qu'avec cet argent le cordonnier put se procurer du cuir pour deux autres paires. Il le tailla le soir même et s'apprêtait à y travailler le lendemain matin, quand il les trouva tout faits à son réveil ; et cette fois encore les chalands ne manquèrent pas, et, avec l'argent qu'il en tira, il put acheter du cuir pour quatre autres paires. Le lendemain matin, les quatre paires étaient prêtes, et enfin tout ce qu'il taillait le soir était toujours terminé le matin suivant; de façon qu'il trouva l'aisance et devint presque riche.
        Un soir, aux environs de Noël, comme il venait de tailler son cuir et qu'il allait se coucher, il dit à sa femme: « Si nous veillions cette nuit pour voir ceux qui nous aident ainsi? »
        La femme y consentit, et, laissant une chandelle allumée, ils se cachèrent dans la garde-robe, derrière les vêtements accrochés, et, attendirent. Quand minuit sonna, deux jolis petits nains tout nus entrèrent dans la chambre, se placèrent à l'établi du cordonnier, et, prenant le cuir taillé dans leurs petites mains, se mirent à piquer, à coudre abattre avec tant d'adresse et de promptitude qu'on n'y pouvait rien comprendre. Ils travaillèrent sans relâche jusqu'à ce que l'ouvrage fut terminé, et alors ils disparurent tout d'un coup.
        Le lendemain, la femme dit: « Ces petits nains nous ont enrichis; il faut nous montrer reconnaissants. Ils doivent mourir de froid, à courir ainsi tout nus sans rien sur le corps. Sais-tu? je vais leur coudre à chacun chemise, habit, veste et culotte et leur tricotter une paire de bas ; toi, fais-leur à chacun une paire de souliers. »
        L'homme approuva fort cet avis; et le soir, quand tout fut prêt, ils placèrent ces présents sur la table au lieu de cuir taillé, et se cachèrent encore pour voir comment les nains prendraient la chose. A minuit, ils arrivèrent, et ils allaient se mettre au travail, quand, au lieu du cuir, ils trouvèrent sur la table les jolis petits vêtements. Ils témoignèrent d'abord un étonnent qui bientôt fit place à une grande joie. Ils passèrent vivement les habits et se mirent à chanter :
    Ne sommes-nous pas de jolis garçons?
    Adieu cuir, souliers et chaussons!
        Puis ils commencèrent à danser et à sauter pardessus les chaises et les bancs, enfin, tout en dansant ils gagnèrent la porte.
        A partir de ce moment, on ne les revit plus ; mais le cordonnier continua d'être heureux le reste de ses jours, et tout ce qu'il entreprenait lui tournait à bien.
    II
        Il y avait une fois une pauvre servante qui était active et propre; elle balayait tous les jours la maison et poussait les ordures dans la rue devant la porte. Un matin, en se mettant à l'ouvrage, elle trouva une lettre par terre; comme elle ne savait pas lire, elle posa son balai dans un coin et porta la lettre à ses maîtres : c'était une invitation de la part des nains magiques, qui la priaient d'être marraine d'un de leurs enfants. Elle ne savait que décider; enfin, après beaucoup d'hésitations, comme on lui dit qu'il était dangereux de refuser, elle accepta,
        Trois nains vinrent la chercher et la conduisirent dans une caverne de la montagne, où ils demeuraient. Tout y était d'une extrême petitesse, mais si joli et si mignon qu'on ne saurait dire combien. L'accouchée était dans un lit d'ébène incrusté de perles, avec des couvertures brodées d'or; le berceau de l'enfant était en ivoire et sa baignoire en or massif. Après le baptême, la servante voulait retourner tout de suite chez ses maîtres, mais les nains la prièrent instamment de rester trois jours avec eux. Elle les passa en joie et en fêtes, car ces petits êtres lui faisaient le plus charmant accueil.
        Au bout de trois jours, comme elle voulut absolument s'en retourner, ils lui remplirent ses poches d'or et la conduisirent jusqu'à la sortie de leur souterrain. En arrivant chez ses maîtres, elle se remit à son travail ordinaire et reprit son balai au coin même où elle l'avait laissé. Mais il sortit de la maison des étrangers qui lui demandèrent qui elle était et ce qu'elle voulait. Elle apprit alors qu'elle n'était pas restée trois jours, comme elle le croyait, mais sept ans entiers chez les nains, et que pendant ce temps-là ses maîtres étaient morts.
    III
        Un jour les nains prirent à une femme son enfant au berceau, et mirent à la place un petit monstre qui avait une grosse tête et des yeux fixes, et qui voulait sans cesse à manger et à boire. La pauvre mère alla demander conseil à sa voisine. Celle-ci lui dit qu'il fallait porter le petit monstre dans la cuisine, le poser sur le foyer, allumer du feu à côté, et faire bouillir de l'eau dans deux coquilles d'œuf; cela ferait rire le monstre, et si une fois il riait, il serait obligé de partir.
        La femme fit ce que sa voisine lui avait dit. Dès qu'il vit les coquilles d'œuf pleines d'eau sur le feu, le monstre s'écria :
            Je n'avais jamais vu, quoique je sois bien vieux,
            Faire bouillir de l'eau dans des coquilles d'oeufs.
        Et il partit d'un éclat de rire. Aussitôt il survint une foule de nains qui rapportèrent l'enfant véritable, le déposèrent dans la cheminée et reprirent leur monstre avec eux.

    Les contes de Grimm

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