• http://images.skynet.be/portal2006/modules/s/site_of_the_week/images/site1011197176.jpg

    La plus grande feuille dans ce pays est certainement la feuille de bardane. Si on la tient devant son petit estomac, on croit avoir un véritable tablier et si, les jours de pluie, on la pose sur sa tête, elle vaut presque un parapluie, tant elle est immense. Jamais une bardane ne pousse isolée ; où il y en a une, il y en a beaucoup d'autres et c'est une nourriture véritablement délicieuse pour les escargots. Je parle des grands escargots blancs que les gens distingués faisaient autrefois préparer en fricassée.
    Il y avait un vieux château où l'on ne mangeait plus d'escargots, ils avaient presque disparu, mais la bardane, elle, était plus vivace que jamais, elle envahissait les allées et les plates-bandes ; on ne pouvait en venir à bout, c'était une vraie forêt. De-ci, de-là s'élevait un prunier ou un pommier, sans lesquels on n'aurait jamais cru que ceci avait été un jardin. Tout était bardane ... et là-dedans vivaient les deux derniers et très vieux escargots.
    Ils ne savaient pas eux-mêmes quel âge ils pouvaient avoir, mais ils se souvenaient qu'ils avaient été très nombreux, qu'ils étaient d'une espèce venue de l'étranger, et que c'est pour eux que toute la forêt avait été plantée. Ils n'en étaient jamais sortis, mais ils savaient qu'il y avait dans le monde quelque chose qui s'appelait " le château ", où l'on était apporté pour être cuit, ce qui avait pour effet de vous faire devenir tout noir, puis on était posé sur un plat d'argent, sans que l'on puisse savoir ce qui arrivait par la suite. Etre cuit, devenir tout noir et couché sur un plat d'argent, ils ne s'imaginaient pas ce que cela pouvait être, mais ce devait être très agréable et supérieurement distingué.
    Ni la taupe, ni le crapaud, ni le ver de terre interrogés, ne pouvaient donner là-dessus le moindre renseignement, aucun d'eux n'avait été cuit.
    Les vieux escargots blancs savaient qu'ils étaient les plus nobles de tous, la forêt existait à leur usage unique et le château était là afin qu'ils puissent être cuits et mis sur un plat d'argent.
    Ils vivaient très solitaires, mais heureux et comme ils n'avaient pas d'enfants, ils avaient recueilli un petit colimaçon tout ordinaire, qu'ils élevaient comme s'il était leur propre fils. Le petit ne grandissait guère parce qu'il était d'une espèce très vulgaire.
    Un jour, une forte pluie tomba.
    - Ecoutez comme ça tape sur les feuilles de bardane ! dit le père.
    - Et les gouttes transpercent tout, dit la mère. Il y en a qui descendent même le long des tiges. Tout va être mouillé. Quelle chance d'avoir chacun une bonne maison et le petit aussi. On a fait plus pour nous que pour toutes les autres créatures, on voit bien que nous sommes les maîtres du monde ! Dès notre naissance, nous avons notre propre maison et la forêt de bardanes semée pour notre usage. Je me demande ce qu'il y a au-delà.
    - Il n'y a rien au-delà, dit le père. Nulle part, on pourrait être mieux que chez nous et je n'ai rien à désirer.
    - Si, dit la mère, je voudrais être portée au château, être cuite et mise sur un plat d'argent. Tous nos ancêtres l'ont été et, crois-moi, ce doit être quelque chose d'extraordinaire.
    - Le château est sans doute écroulé, dit le père, ou bien la forêt a poussé par-dessus, et les hommes n'ont plus pu en sortir. Du reste, il n'y a rien d'urgent à le savoir. Mais tu es toujours si agitée et le petit commence à l'être aussi - ne grimpe-t-il pas depuis trois jours le long de cette tige ? - Ne le gronde pas, dit la mère, il grimpe si prudemment ; tu verras, nous en aurons de la satisfaction, et nous autres vieux n'avons pas d'autre raison d'exister. Mais une chose me préoccupe : comment lui trouver une femme ? Crois-tu que, au loin dans la forêt, on trouverait encore une jeune fille de notre race ?
    - Oh ! des limaces noires, ça je crois qu'il y en a encore, mais sans coquille et vulgaires ! Et avec ça, elles ont des prétentions. Nous pourrions en parler aux fourmis qui courent de tous les côtés, comme si elles avaient quelque chose à faire. Peut-être qu'elles connaîtraient une femme pour notre petit ?
    - Je connais la plus belle des belles, dit la fourmi, mais je crains qu'elle ne fasse pas l'affaire ; c'est une reine !
    - Qu'est-ce que ça fait, dit le père, a-t-elle une «maison »?
    - Un château qu'elle a, dit la fourmi, un merveilleux château de fourmis, avec sept cents couloirs.
    - Merci bien, dit la mère, notre fils n'ira pas dans une fourmilière. Si vous n'avez rien de mieux à nous offrir, nous nous adresserons aux moustiques blancs ; ils volent de tous côtés sous la pluie et dans le soleil et connaissent la forêt.
    - Nous avons une femme pour lui, susurrèrent les moustiques. A cent pas humains d'ici se tient, sur un groseillier, une petite fille escargot à coquille qui est là toute seule et en âge de se marier.
    - Qu'elle vienne vers lui, dit le père ; il possède une forêt de bardanes, elle n'a qu'un simple buisson ...
    Alors les moustiques allèrent chercher la petite jeune fille escargot. On l'attendit huit jours, ce qui prouve qu'elle était bien de leur race.
    Ensuite, la noce eut lieu. Six vers luisants étincelèrent de leur mieux. Du reste, tout se passa très calmement, le vieux ménage escargots ne supportant ni la bombance, ni le chahut. Maman escargot tint un émouvant discours - le père était trop ému -, et c'est toute la forêt de bardanes que le jeune ménage reçut en dot, les parents disant, comme ils l'avaient toujours dit, que c'était là ce qu'il y avait de meilleur au monde, et que si les jeunes vivaient dans l'honnêteté et la droiture et se multipliaient, eux et leurs enfants auraient un jour l'honneur d'être portés au château, cuits et mis sur un plat d'argent.
    Après ce discours, les vieux rentrèrent dans leur coquille et n'en sortirent plus jamais. Ils dormaient. Le jeune couple régna sur la forêt et eut une grande descendance, mais ils ne furent jamais cuits et ils n'eurent jamais l'honneur du plat d'argent. Ils en conclurent que le château s'était écroulé, que tous les hommes sur la terre étaient morts.
    La pluie battait sur les feuilles de bardane pour leur offrir un concert de tambours, le soleil brillait afin de donner une belle couleur aux feuilles de bardane.
    Ils en étaient très heureux, oui, toute la famille vivait heureuse.

    Hans Christian Andersen

    votre commentaire
  • http://www.sinerj.org/mantois/moinsde10ans/images/HEUREUX.jpg

    Mon père m'a fait hériter ce que l'on peut hériter de mieux : ma bonne humeur. Qui était-il, mon père ? Ceci n'avait sans doute rien à voir avec sa bonne humeur ! Il était vif et jovial, grassouillet et rondouillard, et son aspect extérieur ainsi que son for intérieur étaient en parfait désaccord avec sa profession. Quelle était donc sa profession, sa situation ? Vous allez comprendre que si je l'avais écrit et imprimé tout au début, il est fort probable que la plupart des lecteurs auraient reposé mon livre après l'avoir appris, en disant : " C'est horrible, je ne peux pas lire cela !" Et pourtant, mon père n'était pas un bourreau ou un valet de bourreau, bien au contraire ! Sa profession le mettait parfois à la tête de la plus haute noblesse de ce monde, et il s'y trouvait d'ailleurs de plein droit et parfaitement à sa place. Il fallait qu'il soit toujours devant - devant l'évêque, devant les princes et les comtes ... et il y était. Mon père était cocher de corbillard !
    Voilà, je l'ai dit. Mais écoutez la suite : les gens qui voyaient mon père, haut perché sur son siège de cocher de cette diligence de la mort, avec son manteau noir qui lui descendait jusqu'aux pieds et son tricorne à franges noires, et qui voyaient ensuite son visage rond, et souriant, qui ressemblait à un soleil dessiné, ne pensaient plus ni au chagrin, ni à la tombe, car son visage disait : " Ce n'est rien, cela ira beaucoup mieux que vous ne le pensez ! "
    C'est de lui que me vient cette habitude d'aller régulièrement au cimetière. C'est une promenade gaie, à condition que vous y alliez la joie dans le cœur - et puis je suis, comme mon père l'avait été, abonné au Courrier royal
    Je ne suis plus très jeune. Je n'ai ni femme, ni enfants, ni bibliothèque mais, comme je viens de le dire, je suis abonné au Courrier royal et cela me suffit. C'est pour moi le meilleur journal, comme il l'était aussi pour mon père. Il est très utile et salutaire car il y a tout ce qu'on a besoin de savoir : qui prêche dans telle église, qui sermonne dans tel livre, où l'on peut trouver une maison, une domestique, des vêtements et des vivres, les choses que l'on met à prix, mais aussi les têtes. Et puis, on y lit beaucoup à propos des bonnes œuvres et il y a tant de petites poésies anodines ! On y parle également des mariages et de qui accepte ou n'accepte pas de rendez-vous. Tout y est si simple et si naturel ! Le Courrier royal vous garantit une vie heureuse et de belles funérailles ! A la fin de votre vie, vous avez tant de papier que vous pouvez vous en faire un lit douillet, si vous n'avez pas envie de dormir sur le plancher.
    La lecture du Courrier royal et les promenades au cimetière enchantent mon âme plus que n'importe quoi d'autre et renforcent mieux que tout ma bonne humeur. Tout le monde peut se promener, avec les yeux, dans le Courrier royal, mais venez avec moi au cimetière ! Allons-y maintenant, tant que le soleil brille et que les arbres sont verts. Promenons-nous entre les pierres tombales ! Elles sont toutes comme des livres, avec leur page de couverture pour que l'on puisse lire le titre qui vous apprendra de quoi le livre va vous parler ; et pourtant il ne vous dira rien. Mais moi, j'en sais un peu plus, grâce à mon père mais aussi grâce à moi. C'est dans mon "Livre" des tombes ; je l'ai écrit moi-même pour instruire et pour amuser. Vous y trouverez tous les morts, et d'autres encore ...
    Nous voici au cimetière.
    Derrière cette petite clôture peinte en blanc, il y avait jadis un rosier. Il n'est plus là depuis longtemps, mais le lierre provenant de la tombe voisine a rampé jusqu'ici pour égayer un peu l'endroit. Ci-gît un homme très malheureux. Il vivait bien, de son vivant, car il avait réussi et avait une très bonne paie et même un peu plus, mais il prenait le monde, c'est-à-dire l'art trop au sérieux. Le soir, il allait au théâtre et s'en réjouissait à l'avance, mais il devenait furieux, par exemple, aussitôt qu'un éclairagiste illuminait un peu plus une face de la lune plutôt que l'autre ou qu'une frise pendait devant le décor et non pas derrière le décor, ou lorsqu'il y voyait un palmier dans Amager, un cactus dans le Tyrol ou un hêtre dans le nord de la Norvège, au-delà du cercle polaire ! Comme si cela avait de l'importance ! Qui pense à cela ? Ce n'est qu'une comédie, on y va pour s'amuser ! ... Le public applaudissait trop, ou trop peu. "Du bois humide, marmonnait-il, il ne va pas s'enflammer ce soir. " Puis, il se retournait, pour voir qui étaient ces gens-là. Et il entendait tout de suite qu'ils ne riaient pas au bon moment et qu'ils riaient en revanche là où il ne le fallait pas ; tout cela le tourmentait au point de le rendre malheureux. Et maintenant, il est mort.
    Ici repose un homme très heureux, ou plus précisément un homme d'origine noble. C'était d'ailleurs son plus grand atout, sans cela il n'aurait été personne. La nature sage fait si bien les choses que cela fait plaisir à voir. Il portait des chaussures brodées devant et derrière et vivait dans de beaux appartements. Il faisait penser au précieux cordon de sonnette brodé de perles avec lequel on sonnait les domestiques et qui est prolongé par une bonne corde bien solide qui, elle, fait tout le travail. Lui aussi avait une bonne corde solide, en la personne de son adjoint qui faisait tout à sa place, et le fait d'ailleurs toujours, pour un autre cordon de sonnette brodé, tout neuf. Tout est conçu avec tant de sagesse que l'on peut vraiment se réjouir de la vie.
    Et ici repose l'homme qui a vécu soixante-sept ans et qui, pendant tout ce temps, n'a pensé qu'à une chose : trouver une belle et nouvelle idée. Il ne vivait que pour cela et un jour, en effet, il l'a eue, ou du moins, il l'a cru. Ceci l'a mis dans une telle joie qu'il en est mort. Il est mort de joie d'avoir trouvé la bonne idée. Personne ne l'a appris et personne n'en a profité ! Je pense que même dans sa tombe, son idée ne le laisse pas reposer en paix. Car, imaginez un instant qu'il s'agisse d'une idée qu'il faut exprimer lors du déjeuner pour qu'elle soit vraiment efficace, alors que lui, en tant que défunt, ne peut, selon une opinion généralement répandue, apparaître qu'à minuit : son idée, à ce moment-là risque de ne pas être bien venue, ne fera rire personne et lui, il n'aura plus qu'à retourner dans sa tombe avec sa belle idée. Oui, c'est une tombe bien triste.
    Ici repose une femme très avare. De son vivant elle se levait la nuit pour miauler afin que ses voisins pensent qu'elle avait un chat. Elle était vraiment avare !
    Ici repose une demoiselle de bonne famille. Chaque fois qu'elle se trouvait en société, il fallait qu'elle parle de son talent de chanteuse et lorsqu'on avait réussi à la convaincre de chanter, elle commençait par : "Mi manca la voce !", ce qui veut dire : "Je n'ai aucune voix ". Ce fut la seule vérité de sa vie.
    Ici repose une fille d'un genre différent ! Lorsque le cœur se met à piailler comme un canari, la raison se bouche les oreilles. La belle jeune fille était toujours illuminée de l'auréole du mariage, mais le sien n'a jamais eu lieu ... !
    Ici repose une veuve qui avait le chant du cygne sur les lèvres et de la bile de chouette dans le cœur. Elle rendait visite aux familles pour y pêcher tous leurs péchés, exactement comme l'ami de l'ordre dénonçait son prochain.
    Ici c'est un caveau familial. C'était une famille très unie et chacun croyait tout ce que l'autre disait, à tel point que si le monde entier et les journaux disaient: "C'est ainsi !" et si le fils, rentrant de l'école, déclarait : " Moi, je l'ai entendu ainsi ", c'était lui qui avait raison parce qu'il faisait partie de la famille. Et si dans cette famille il arrivait que le coq chantait à minuit, c'était le matin, même si le veilleur de nuit et toutes les horloges de la ville annonçaient minuit.
    Le grand Goethe termine son Faust en écrivant que cette histoire pouvait avoir une suite. On peut dire la même chose de notre promenade dans le cimetière. Je viens souvent ici. Lorsque l'un de mes amis ou ennemis fait de ma vie un enfer, je viens ici, je trouve un joli endroit gazonné et je le voue à celui ou à celle que j'aurais envie d'enterrer. Et je l'enterre aussitôt. Ils sont là, morts et impuissants, jusqu'à ce qu'ils reviennent à la vie, renouvelés et meilleurs. J'inscris leur vie, telle que je l'ai vue moi, dans mon " Livre " des tombes. Chacun devrait faire ainsi et au lieu de se morfondre, enterrer bel et bien celui qui vous met des bâtons dans les roues. Je recommande de garder sa bonne humeur et de lire le Courrier royal, journal d'ailleurs écrit par le peuple lui-même, même si, pour certains, quelqu'un d'autre guide la plume.
    Lorsque mon temps sera venu et que l'on m'aura enterré dans une tombe avec l'histoire de ma vie, mettez sur elle cette inscription : "Bonne humeur. "
    C'est mon histoire.

    Hans Christian Andersen

    votre commentaire

  • L'image ?http://gregory54500.skyrock.com/pics/861280023.gif? ne peut être affichée car elle contient des erreurs.

    ECRIS L'HISTOIRE

    Voudrais-tu me voir
    M'oublier
    M'approcher me croire
    M'inviter
    Ou n'pas savoir
    Quand viendra la fin?

    C'est toi qui choisis
    De rester
    Me laisser ici
    En douter
    C'est toi aussi
    Qui sait et c'est bien

    Que veux-tu
    Qu' je fasse?
    M'effacer ou
    M'avancer pour
    Être dans ta trace
    Tout te dire ou
    Bien me taire
    Que veux-tu que je fasse?

    {Refrain:}
    Écris l'histoire
    Tout c' que tu voudras entre
    Mes lignes
    Ton territoire
    Étendu si loin sur le mien
    Écris l'histoire
    Dans ma mémoire
    Mais n'écris jamais la fin
    (Mais n'écris jamais la fin)

    Dis-moi tu m' préfères
    À genoux
    Parti ou par terre
    À tes pieds
    Pour avoir l'air
    De n' pas être rien?

    Faut-il que j'arrête?
    Un mot et
    J' n'en fais qu'à ta tête
    J'disparais
    Change de planète
    Sauf si tu me retiens

    Que veux tu de moi?
    J'attendrai que
    Tu me le dises
    Un amour ou pas?
    Quelqu'un qui te demande à toi:
    Voudrais-tu de moi?


    A CORPS PERDU

    Puisque des filets nous retiennent
    Puisque nos raisons nous enchaînent
    Que rien ne brille sous nos remparts
    Et puisqu'on n'atteint pas le ciel
    A moins de s'y brûler les ailes
    Et suivre les routes où l'on s'égare
    Comme on dresse un étendard

    A corps perdu, ivre et sans fard
    Pour n'être plus le pantin d'un espoir
    Et si la vie n'est qu'une cause perdue
    Mon âme est libre d'y avoir enfin cru
    A corps perdu

    Puisque les destins sont les mêmes
    Que tous les chemins nous ramènent
    A l'aube d'un nouveau départ
    On n'apprend rien de nos erreurs
    A moins de s'y brûler le coeur
    Je suivrai les routes où l'on s'égare
    Comme on dresse un étendard

    A corps perdu, ivre et sans fard
    Pour n'être plus le pantin d'un espoir
    Et si la vie n'est qu'une cause perdue
    Mon âme est libre d'y avoir enfin cru
    A corps perdu
    A corps perdu

    A corps perdu j'écrirai mon histoire
    Je ne serai plus le pantin du hasard
    Si toutes les vies sont des causes perdues
    Les hommes meurent de n'avoir jamais cru
    De n'avoir pas vécu ivres et sans fard
    Soldats vaincus pour une guerre sans victoire

    Et si ma vie n'est qu'une cause perdue
    Je partirai libre d'y avoir au moins cru
    A corps perdu
    A corps perdu...
    Une rose blanche pour toi Petit Ange !

    2 commentaires


  • ET MAINTENANT

    Et maintenant que vais-je faire
    De tout ce temps que sera ma vie
    De tous ces gens qui m'indiffèrent
    Maintenant que tu es partie

    Toutes ces nuits, pourquoi pour qui
    Et ce matin qui revient pour rien
    Ce cœur qui bat, pour qui, pourquoi
    Qui bat trop fort, trop fort

    Et maintenant que vais-je faire
    Vers quel néant glissera ma vie
    Tu m'as laissé la terre entière
    Mais la terre sans toi c'est petit

    Vous, mes amis, soyez gentils
    Vous savez bien que l'on n'y peut rien
    Même Paris crève d'ennui
    Toutes ses rues me tuent

    Et maintenant que vais-je faire
    Je vais en rire pour ne plus pleurer
    Je vais brûler des nuits entières
    Au matin je te haïrai

    Et puis un soir dans mon miroir
    Je verrai bien la fin du chemin
    Pas une fleur et pas de pleurs
    Au moment de l'adieu

    Je n'ai vraiment plus rien à faire
    Je n'ai vraiment plus rien ...


    L'IMPORTANT, C'EST LA ROSE L'IMPORTANT

    Toi qui marches dans le vent
    Seul dans la trop grande ville
    Avec le cafard tranquille du passant
    Toi qu'elle a laissé tomber
    Pour courir vers d'autres lunes
    Pour courir d'autres fortunes
    L'important...

    L'important c'est la rose
    L'important c'est la rose
    L'important c'est la rose
    Crois-moi

    Toi qui cherches quelque argent
    Pour te boucler la semaine
    Dans la ville tu promènes ton ballant
    Cascadeur, soleil couchant
    Tu passes devant les banques
    Si tu n'es que saltimbanque
    L'important...

    L'important c'est la rose
    L'important c'est la rose
    L'important c'est la rose
    Crois-moi

    Toi, petit, que tes parents
    Ont laissé seul sur la terre
    Petit oiseau sans lumière, sans printemps
    Dans ta veste de drap blanc
    Il fait froid comme en Bohème
    T'as le cœur comme en carême
    Et pourtant...

    L'important c'est la rose
    L'important c'est la rose
    L'important c'est la rose
    Crois-moi

    Toi pour qui, donnant-donnant
    J'ai chanté ces quelques lignes
    Comme pour te faire un signe en passant
    Dis à ton tour maintenant
    Que la vie n'a d'importance
    Que par une fleur qui danse
    Sur le temps...

    L'important c'est la rose
    L'important c'est la rose
    L'important c'est la rose
    Crois-moi


    Merci à vous Monsieur Bécaud.

    votre commentaire


  • MA LIBERTE DE PENSER

    Quitte à tout prendre
    Prenez mes gosses et la télé
    Ma brosse à dents, mon revolver
    La voiture ça c'est déja fait
    Avec les interdits bancaires
    Prenez ma femme, le canapé
    Le micro ondes, le frigidaire
    Et même jusqu'à ma vie privée
    De toute facon à découvert
    Je peux bien vendre mon âme au diable
    Avec lui on peut s'arranger
    Puisqu'ici tout est négociable.
    Mais vous n'aurez pas
    MA LIBERTE DE PENSER
    Prenez mon lit les disques d'or ma bonne humeur,
    Les p'tites cuillères tout c'qu'à vos yeux a de la valeur
    et non je n'ai plus rien à faire
    Quitte à tout prendre n'oubliez pas
    Le shit planqué sous l'étagère
    tout c'qui est beau et compte pour moi
    J'préfère qu'ça parte à l'abbé Pierre
    j'peux donner mon corps à la science
    Si y a quelque chose à prélever
    et que ça vous donne bonne conscience
    mais vous n'aurez pas
    MA LIBERTE DE PENSER
    MA LIBERTE DE PENSER
    Hepppppppppppp
    Hepppppppppppp
    J'peux vider mes poches sur la table
    Ca fait longtemps qu'elles sont trouées
    Baisser mon froc j'en suis capable
    Mais vous n'aurez pas
    MA LIBERTE DE PENSER
    Quitte à tout prendre et tout solder
    Pour que vos p'tites affaires s'arrangent
    J'prends juste mon pyjama rayé
    je vous fais cadeau des oranges
    Vous pouvez bien même tout garder
    J'emporterai rien en enfer
    Quitte à tout prendre j'préfère y aller
    Si l'paradis vous est offert
    HEEEEEEEEEEEEE
    Je peux bien vendre mon âme au diable
    Avec lui on peut s'arranger
    Puisqu'ici tout est négociable
    Mais vous n'aurez pas
    Non vous n'aurez pas
    MA LIBERTE DE PENSER
    MA LIBERTE DE PEN......SER

    SOLO LE PIDO A DIOS
    Solo le pido a Dios
    Que el amor no me sea indiferente
    Que la reseca muerte no me encuentre
    Vacio y solo sin haber
    Hecho lo suficiente

    Solo le pido a Dios
    Que la guerra no me sea indiferente
    Es un monstruo grande y pisa fuerte
    Toda la pobre inocencia de la gente

    Es un monstruo grande y pisa fuerte
    Toda la pobre inocencia de la gente

    Solo le pido a Dios
    Que el futuro no me sea indifirente
    Desahuciado esta el que tiene que marchar
    Para vivir u ...
    ...

    Un homme au grand coeur !

    votre commentaire