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Par
Plumes1 dans
Poésies & poèmes célèbres le
19 Août 2007 à 22:46
Dans la plaine les baladins
S'éloignent au long des jardins
Devant l'huis des auberges grises
Par les villages sans églises.
Et les enfants s'en vont devant
Les autres suivent en rêvant
Chaque arbre fruitier se résigne
Quand de très loin ils lui font signe. Ils ont des poids ronds ou carrés
Des tambours, des cerceaux dorés
L'ours et le singe, animaux sages
Quêtent des sous sur leur passage.
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Par
Plumes1 dans
Poésies & poèmes célèbres le
19 Août 2007 à 22:40
Peindre d'abord une cage avec une porte
ouverte,
Peindre ensuite quelque chose de joli, de simple et de beau,
Placer
ensuite la toile contre un arbre ou dans un jardin.
Se cacher derrière l'arbre,
silencieusement sans bouger...
Parfois l'oiseau arrive vite, ou bien des
années après,
Ne
pas se décourager : attendre.
Si l'oiseau arrive, attendre que l'oiseau
pénètre dans sa cage,
fermer alors tout doucement la porte
avec le pinceau,
Puis effacer un à un tous les barreaux... Peindre
ensuite le
vert feuillage, la fraîcheur du vent, la poussière
du soleil,
le bruit des bêtes, de l'herbe dans la chaleur de l'été.
Si l'oiseau chante c'est bon signe,
vous pouvez alors signer le
tableau en arrachant tout doucement une des
plumes de l'oiseau
et vous écrivez votre nom dans un coin du tableau.
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Plumes1 dans
Poésies & poèmes célèbres le
19 Août 2007 à 22:37
Je vis assis, tel qu'un ange aux mains
d'un barbier,
Empoignant une chope à fortes cannelures,
L'hypogastre
et le col cambrés, une Gambier
Aux dents, sous l'air gonflé
d'impalpables voilures.
Tels que les excréments chauds
d'un vieux colombier,
Mille Rêves en moi font de douces brûlures
:
Puis par instants mon coeur triste est comme un aubier
Qu'ensanglante
l'or jeune et sombre des coulures.
Puis, quand j'ai ravalé mes
rêves avec soin,
Je me tourne, ayant bu trente ou quarante chopes,
Et
me recueille, pour lâcher l'âcre besoin :
Doux comme le Seigneur du cèdre
et des hysopes,
Je pisse vers les cieux bruns, très haut et très
loin,
Avec l'assentiment des grands héliotropes.
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Plumes1 dans
Poésies & poèmes célèbres le
19 Août 2007 à 22:32
Par les soirs bleus d'été,
j'irai dans les sentiers,
Picoté par les blés, fouler l'herbe
menue :
Rêveur, j'en sentirai la fraîcheur à mes pieds.
Je
laisserai le vent baigner ma tête nue.
Je ne parlerai pas, je ne penserai
rien :
Mais l'amour infini me montera dans l'âme,
Et j'irai loin,
bien loin, comme un bohémien,
Par la Nature, - heureux comme avec
une femme.
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Plumes1 dans
Poésies & poèmes célèbres le
19 Août 2007 à 22:29
C'est un trou de verdure où chante une rivière,
Accrochant follement aux
herbes des haillons
D'argent ; où le soleil, de la montagne fière,
Luit :
c'est un petit val qui mousse de rayons.
Un soldat jeune, bouche ouverte,
tête nue,
Et la nuque baignant dans le frais cresson bleu,
Dort ; il est
étendu dans l'herbe, sous la nue,
Pâle dans son lit vert où la lumière
pleut.
Les pieds dans les glaïeuls, il dort. Souriant comme
Sourirait
un enfant malade, il fait un somme :
Nature, berce-le chaudement : il a
froid.
Les parfums ne font pas frissonner sa narine ;
Il dort dans le
soleil, la main sur sa poitrine,
Tranquille. Il a deux trous rouges au côté
droit.
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