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"Jaimerais penser que grâce à mes livres, le public de la Science Fiction va sélargir dans votre pays "Nous : Comment est née votre passion pour la littérature ?Orson Scott Card : Mes parents lisaient beaucoup et il y avait énormément de livres à la maison. Dans cette ambiance, je me suis vite rendu compte que je préférais lire à toute autre activité. Les premières histoires que jai lues, cétait des histoires fantastiques et des contes de fées. Si javais appris à lire dans des manuels de lecture, cela maurait sans doute beaucoup moins plu.
Nous : Comment êtes-vous venu à la science fiction et la fantasy ?
Orson Scott Card : Je suis venu à la science fiction quand javais 9 ou 10 ans mais à ce moment-là, ce nétait quun centre dintérêt parmi dautres. Jai commencé à en écrire parce que cest un marché très ouvert tant au niveau du public que des éditeurs. Aujourdhui, je continue parce que ce genre me laisse énormément de liberté. Mais ça ne représente pas plus de la moitié de ce que jécris.
Nous : Vous êtes passé très vite à lécriture ?
Orson Scott Card : Jai commencé en tant que dramaturge. Je faisais partie dun groupe de théâtre à luniversité et je me suis vite rendu compte que les gens applaudissaient beaucoup plus aux pièces que jécrivais quà celles où je jouais. Je suis passé à la SF quand jai compris que monter des pièces, ça coûtait très cher et que ça rapportait peu. Cela ne veux pas dire que jai totalement arrêté. Je continue à écrire des pièces pour la radio vendues sous forme de cassettes audio et pour le petit écran.
Nous : On le voit bien, la SF nest quune partie de votre production littéraire...
Orson Scott Card : En tout cas, cest celle qui paie le mieux et cest pour elle que jai le public le plus important. Mais jécris aussi par plaisir. Certains écrits permettent de nourrir ma famille, dautres juste de mamuser.
Nous : Vous avez reçu très vite dans votre carrière des prix littéraires
Orson Scott Card : Cela ne ma pas semblé rapide à moi Jai été nominé plusieurs fois mais il a fallu attendre 1985 et La stratégie Ender pour recevoir le premier prix pour un roman. Aujourdhui par exemple, cela fait 10 ans que je nai pas reçu de prix
Nous : La stratégie Ender a eu beaucoup de récompenses dont 2 prix Hugo et 2 prix Nébula. Cétait exceptionnel. Vous lavez vécu comme une consécration ?
Orson Scott Card : En Amérique, gagner des prix pousse des gens à lire vos uvres et à acheter vos livres. Cest positif. Mais jai limpression que lon prend les récompenses plus au sérieux à lextérieur des USA quà lintérieur. Un livre a plus de chance dêtre traduit sil a été récompensé. Chez nous les éditeurs sen fichent un peu. Tout ce qui compte, cest de savoir si cela va aider les ventes ou pas. Par exemple, La stratégie Ender et La voix des morts ont gagné les mêmes récompenses mais le premier se vend beaucoup mieux que lautre parce quil est plus facile à lire. Au final, cest toujours le public qui décide quel livre gagne sur le marché.
Nous : Parlons un peu de vos grands cycles. En science fiction, vous avez fait plusieurs grandes séries de Basilica à Alvin le faiseur. Cétait une envie de votre part ?
Orson Scott Card : En fait, chaque cycle a une origine différente. Par exemple, les volumes dEnder nétaient pas censés faire partie du même cycle parce que lidée de départ nétait pas la même pour chacun. Quant à la série des Alvin, il ne devait y avoir au début que trois livres mais jai tellement aimé écrire ces livres et jouer avec lhistoire quelle ma complètement échappé. Néanmoins la plupart de mes livres sont indépendants et se suffisent à eux-même.
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De lâme du monde est un ouvrage majeur dans lhistoire de la philosophie comme dans celle des sciences. Publié en 1798, il marque une étape décisive dans la construction schellingienne dune philosophie de la nature. En supposant une identité entre la production des différents objets du monde et lactivité de lesprit humain, Schelling édifie une pensée idéaliste destinée à rendre compte aussi bien du monde qui nous entoure que de la connaissance que nous pouvons en avoir. De là un système fondé sur lidée dune polarité, dun antagonisme de forces primitives dont laction réciproque est à lorigine de toutes les productions naturelles. Pour autant, ce système nest pas purement spéculatif, et Schelling ne conçoit pas sa théorie indépendamment de lexpérience : il sappuie sur les observations les plus récentes réalisées par les physiciens et les naturalistes de son temps. Cest là sans doute ce qui explique linfluence exercée par ce livre sur de nombreux savants dans les premières décennies du XIXe siècle et les conséquences, ambiguës mais déterminantes, de la pensée schellingienne sur le développement du transformisme allemand.
Friedrich von Schelling Avec Fichte et Hegel, Friedrich Wilhelm Joseph von Schelling (1775-1854) fut lun des représentants les plus éminents de lidéalisme allemand. Profondément marqué par la pensée dialectique de Fichte, il suivit bientôt sa propre voie et fonda une philosophie de la nature très personnelle, ouverte et appuyée sur les sciences. Il développa autour de 1800 sa conception dune identité absolue de lesprit et de la nature, avant de se consacrer à des travaux desthétique, puis de philosophie de lhistoire et des religions. En dépit des critiques que lui adressa Hegel, il exerça une influence capitale, aussi bien chez les scientifiques que chez les philosophes.
Stéphane Schmitt est historien de la biologie (CNRS-équipe REHSEIS). Il travaille en particulier sur lanatomie et lembryologie, ainsi que sur lémergence des sciences de lévolution depuis le milieu du XVIIIe siècle. Auteur de plusieurs ouvrages (dont Les Parties répétées. Histoire dune question anatomique, MNHN, 2004), il dirige lédition critique des uvres complètes de Buffon aux éditions Champion.
Source: http://www.fabula.org/actualites/article21214.php
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La Pyramide de feu dArthur Machen
Il y a des éditeurs qui méritent leur nom et qui font du beau et bon boulot. Les Éditions du Panama ré éditent La Bibliothèque de Babel , de Franco Maria Ricci (FMR), la collection de littérature fantastique que dirigea José Luis Borges. Les bouquins, en plus dêtre excellents, sont très beaux avec de superbes couvertures et du papier classieux agréable aux doigts. Et ils commencent par une préface du génie argentin, dune intelligence et dune précision rares. Ce cinquième volume (il en paraît un tous les trois mois) est consacré à trois nouvelles dun écrivain anglais quon ne lit plus trop aujourdhui, Arthur Machen (voir D&D 29). Inutile de vous dire que cest un pur délice. Dans cette Angleterre victorienne, lauteur nous entraîne dans des enquêtes quasi policières, où se révèlent peu à peu les explications de phénomènes étranges. Dans La pyramide de feu une jeune fille disparaît et détranges signes sont retrouvés aux abords dune maison perdue dans la campagne sauvage. Dans Lhistoire du cachet noir, cest un professeur dethnologie qui disparaît en poursuivant une vérité que personne ne veut écouter. Et dans Lhistoire de la poudre blanche un jeune homme est progressivement transformé par cette drogue trop ancienne. Et non, je ne vous en dirai pas plus. Sachez juste quavant les hommes il existait dautres espèces, à la fois proches et lointaines, qui vivaient sous terre et sifflaient en parlant. Avec ce que jai pu vous raconter dans de précédents billets, vous imaginez mon plaisir à lire cette littérature, dune exceptionnelle qualité décriture et de construction, très loin de la bouillie prédigérée et formatée que lon trouve dans les rayons étiquetés "fantastique" ou "horreur" des libraires et des supermarchés. Alors oui cest un peu cher, 20 pour 180 pages, le prix dun énième tome de 600 pages dune saga de fantasy interminable comme vous en avez déjà lu des pelletées. Mais vous ne regretterez pas vos euros car le fond surtout - loriginalité des écrits -, et la forme aussi - un très beau livre -, les valent largement.
Henri Bademoude
24 novembre 2007
Source: http://www.yozone.fr/article.php3?id_article=4243
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